Prise de Parole en Public : Les 7 qualités du super communicant

Inspirez-vous des meilleurs orateurs.

Borloo est authentique, Obama s’exprime avec clarté, Sarkozy sait convaincre… et Macron ? Il sait se mettre en scène !

2018 est arrivé, et avec lui, son lot de bonnes résolutions… et si cette année, vous vous transformiez en super communicant en seulement 7 étapes ? Devenez un orateur hors-pair et ne craigniez plus jamais de prendre la parole en public grâce à ces conseils inspirés des meilleurs hommes et femmes politiques qui se distinguent par leurs qualités de tribun !

Pour réussir vos prises de paroles, il vous faudra avoir :

1. Le sens du cadre d’Emmanuel Macron

S’il y a un domaine dans lequel le président Macron se distingue, c’est assurément son sens de la mise en scène lui conférant un ethos très fort : ses prises de parole en public, loin de se faire n’importe où (et n’importe quand) sont en effet très travaillées pour lui conférer la légitimité nécessaire à sa prise de parole. Qu’il s’agisse du Louvre choisi pour son investiture ou du Parthénon pour son discours pour l’Europe, il s’agit de cadres qui transfèrent sur l’orateur des attributs symboliques puissants et qui lui associent leur grandeur et légitimité.

L’ethosen effet est la forme du messager : sa réputation, sa personnalité, l’image que l’orateur donne à avoir aux autres. Il s’agira de développer par exemple votre leadership en vous présentant sous un éclairage favorable. Grâce à une bonne construction de votre ethos, vous pourrez gagner en crédibilité, en confiance, et ainsi faire « bonne impression ». Soulignons toutefois que vous n’êtes pas obligé de faire votre discours au Louvre : des supports visuelles parfaitement illustrés vous aideront à construire cet ethos nécessaire.

2. L’authenticité de Jean-Louis Borloo

En politique, on se trouve toujours face à des individus parlant avec des éléments de langage et armés jusqu’aux dents de verbatims, c’est pourquoi la sincérité est dans ce domaine si difficile à cultiver. Mais pas pour Borloo : à l’écouter et le voir chez Demorand ou Bourdin, on l’imagine aisément dans son cercle privé et c’est cet alignement d’une parole authentique qui en fait un orateur simple et franc, auquel on se dit qu’on peut faire confiance.

Aussi, ne l’oubliez pas : lors d’une prise de parole, votre public se demandera toujours « est-il sincère, parle-t-il vraiment en son nom ? ». Paraître authentique n’est pas chose aisée : il faut accepter de mettre en avant ce qu’on est intimement. Il s’agit moins ici d’être à l’aise (on peut tout à faire être un grand timide et être authentique), mais plutôt de ne pas tricher entre personne publique et personne privée. L’authenticité, en somme, c’est le taux de sincérité, c’est ce qui vous rendra attachant humainement et remarquable.

Mais l’authenticité ne fait pas tout !

3. La clarté de Barack Obama

La clarté, c’est le pendant de l’authenticité : être clair, c’est être facile d’accès. En la matière, il est certains qu’Obama excelle (et l’obscurité récurrente des propos de Trump viennent sans cesse le confirmer !). Cette clarté lui permet de véhiculer des messages simples, qui trouvent échos auprès des publics cibles car il n’est pas difficile de se brancher à son message, et bien sûr de paraître authentique.

La clarté est donc ce qui vous permettra d’être facile d’accès. Pour ce faire, il vous faut assurément travailler votre rythme, avoir une gestuelle simple et non polluante qui vous octroiera une image sonore haute définition. Travaillez pour cela votre articulation, votre vitesse de parole et n’oubliez pas les silences. Votre public n’aura ainsi aucun mal à croire en votre authenticité et votre message gagnera en impact, à condition que le ratio entre les deux soit équilibré !

4. Les formules de Jean-Luc Mélenchon

Comment ensuite parler de tribun sans mentionner Jean-Luc Mélenchon aux discours bien ciselés ! Sa force en effet, c’est ces belles formules qui rendent son message agréable et jouissif à écouter, et ce, même si l’on n’est pas d’accord. Résultats d’un travail de simplification de concepts politiques complexes et de sujets épineux, elles révèlent l’énorme effort de mise en forme d’un discours qui se déguste avec les oreilles et les yeux.

Les formules, c’est donc ce travail de cuisine de votre discours : mise en scène verbale de vos idées, elles marqueront votre présence et feront de vous cette personne charismatique que vous rêvez d’incarner. Travaillez donc vos traits d’esprit, transformez-vous en marketeur du mot, car non seulement votre public trouvera du plaisir à vous écouter mais en plus il se sentira respecté par tout ce travail fait en amont de votre intervention publique.

5. La conviction de Nicolas Sarkozy

La conviction n’est pas l’art de la formule, mais plutôt celui du body language. Homme de caractère, Sarkozy s’illustre par la conviction qui se dégage de ses discours : capable de passer en pleine prise de parole sur un mode purement émotionnel, il nous montre comment lui-même vit et aborde les sujets sensibles au cœur de ses propos par des sensations qu’il dégage et une vibration qu’il partage.

Tout communicant doit avoir cette corde à son arc pour, comme Sarkozy, au bon moment, l’utiliser pour faire passer ses émotions et obtenir l’adhésion. C’est finalement l’incarnation de vos propos et cela passera par l’acceptation (souvent difficile) de toutes les parties de votre corps. Celui-ci en effet est articulé, mobile et élastique et l’émotion passera par exemple dans les flexions de vos sourcils, le dessin de vos rides, votre posture et vos épaules. Faire passer vos émotions passera donc par un engagement total de votre corps en congruence avec vos propos.

Pour être à la fois dans la conviction et dans la maîtrise, il n’y a que l’énergie, dont certains communicants sont malheureusement totalement dépourvus. Un bon communicant est un sportif et l’énergie, c’est le côté physique de la communication. Aussi, faites du sport, travaillez votre souffle, soyez physiquement en marche et vous serez en mesure de susciter l’adhésion.

6. L’empathie de Ségolène Royal

L’empathie, c’est la capacité à comprendre sa cible pour l’aborder et cela, Ségolène Royal l’a bien compris. En effet si cette femme politique imprime, c’est parce qu’elle a cette formidable capacité à comprendre sa cible, savoir de quoi ils ont besoin et à quel moment, et ce qu’ils ont besoin d’entendre. L’empathie se manifeste ainsi dans les sujets abordés et leur façon de les aborder et est un levier d’adhésion très fort.

Pour travailler votre empathie, il vous faut cultiver une attitude de compréhension des gens à qui vous vous adressez. Cela donnera un pouvoir d’identification à vos discours, à vos prises de position et à vos combats !

7. Le courage et l’audace des femmes qui ont pris la parole en 2017

Enfin, l’audace et le courage seront les ultimes atouts de vos communications ! En communication en effet, l’offre est si large que, pour avoir une chance d’être repéré et écouté, que le public se branche sur notre canal, il faut savoir prendre des risques. Dire les choses, les dire d’une certaine manière, à un certain moment en un certain lieu et ne pas hésiter à s’exposer, quitte à se faire lyncher, au sens propre et figuré. C’est pourquoi le meilleur exemple de cette audace sont toutes ces femmes qui, cette année ont pris la parole, pour dénoncer les violences qui leurs sont faites partout dans le monde dans le cadre de l’affaire Weinstein et dont on ne peut qu’admirer le courage. Ne l’oubliez pas : voir quelqu’un monter sur un podium et faire preuve d’audace, prendre des risques, sera toujours reconnu. D’ailleurs, Cate Blanchett, qui s’est engagée dans l’affaire est la future présidente du prochain Festival de Cannes…

Vous voilà donc à présent armés des meilleurs atouts pour vos discours, à vous maintenant de prendre la parole !