Ernst and Young (EY) en partenariat avec LinkedIn et CSA ont publié une étude sur le profil du salarié idéal. Cette étude met en évidence l’évolution du travail et ses implications sur l’entreprise, elle cerne les compétences les plus attendues du côté des salariés.
Pour Jean-Pierre Letartre (Président d’EY- France), les entreprises doivent repenser leur organisation et garantir une cohérence entre les besoins en termes de management et la définition du rôle de chaque salarié et les compétences qu’il doit procéder.
Le « salarié caméléon » de plus en plus convoité
Les compétences comportementales prennent une place de plus en plus importante au sein des entreprises. Ces compétences sont aujourd’hui détaillées dans les offres d’emploi et correspondent à des besoins clairement identifiés du côté des entreprises, en ce sens, les compétences communicationnelles des salariés deviennent cruciales.
La capacité à travailler en équipe va désormais au-delà du simple coup de main donné à un collègue mais correspond à un projet managérial (avec des objectifs concrets et mesurables) . On exige du salarié des compétences techniques (Technologie Digitale (35% des employeurs), Relation Client (33%) et Innovation (32%)) mais aussi comportementales l’aidant à s’adapter à un environnement changeant et qui ne cesse d’évoluer. On parle alors d’un « salarié caméléon » sachant communiquer et travailler en équipe (33% des employeurs), gérer son stress et ses émotions (30 %) et s’adapter au changement et à des environnement différents (28%).
1. Le travail en équipe
Le salarié doit s’adapter à son équipe et s’ouvrir à des profils ayant des métiers différents, des mentalités différentes et des statuts différents. Il doit être en mesure de travailler avec toutes les personnes (internes ou externes) contribuant à la dynamique de l’organisation.
2. La gestion du stress
Face à des missions en entreprise de plus en plus nombreuses et complexes, le salarié se doit de bien s’organiser et gérer l’afflux des tâches et des informations, qui peuvent subitement faire augmenter la charge de travail, créer des urgences à répétition ou produire une forte pression au niveau managérial.
3. L’adaptabilité
Le salarié doit se montrer flexible face à des environnements changeants, des espaces géographiques éloignés, des fuseaux horaires différents et des contraintes culturelles et économiques multiples.
La formation développe les compétences comportementales des salariés
L’étude révèle que les dirigeants ont pris conscience de la nécessité de former les salariés aux compétences comportementales. La formation en pratique est en effet considérée comme un « levier prioritaire » pour 54 % des dirigeants interrogés à l’échelle mondiale, 64 % pour l’Allemagne contre seulement 32 % pour la France. L’étude montre aussi qu’il est primordial d’intégrer la formation tout au long de la carrière du salarié, cette exigence se renforce davantage dans un environnement en constante mutation.
Source : étude EY et LinkedIn : « la révolution des métiers » –
Crédit photo : George Lebada